5 idées reçues sur l’alimentation animale
En matière d’alimentation animale, les idées reçues sont encore nombreuses. Pour vous aider à mieux comprendre les besoins de votre chien ou de votre chat, nous faisons le point sur ces fausses croyances qui peuvent vous induire en erreur.
Idée reçue n° 1 : le chat a besoin de boire du lait
Faux. L’organisme du chat n’a besoin que d’une seule boisson : l’eau. Une fois sevré, le chaton perd peu à peu sa capacité à digérer le lactose présent dans le lait, car son corps ne sécrète plus l’enzyme appelée lactase qui rend cette assimilation possible.
Certes, tous les chats ne sont pas intolérants au lait : si votre chat le digère bien, vous pouvez envisager de lui en donner ponctuellement de petites quantités, mais il s’agira dans ce cas d’un aliment plaisir, qui remplit le rôle d’une friandise pour chat et n’est en rien indispensable à son organisme.
En revanche, chez les chats intolérants, voire allergiques au lait, cette boisson est responsable de troubles digestifs sévères et doit donc être proscrite.
Idée reçue n° 2 : un excès de protéines peut abîmer les reins du chien
Faux. Le chien est un carnivore : son alimentation doit donc être majoritairement constituée de viande, que ce soit sous forme de pâtée pour chien ou de croquettes pour que tous ses besoins nutritionnels soient comblés. Les chiens âgés, dont la fonction rénale est plus fragile, peuvent souffrir non pas d’un excès de protéines, mais d’un apport en protéines de mauvaise qualité.
De nombreuses études scientifiques ont démontré que les chiens nourris avec une alimentation réduite en protéines ne développent pas moins de troubles rénaux que les autres. Ce qui compte avant tout, pour les reins mais aussi pour de nombreuses autres fonctions vitales de l’organisme du chien, c’est la qualité des protéines contenues dans son alimentation. Des protéines de haute qualité sont donc indispensables à sa santé, quel que soit son âge.
Idée reçue n° 3 : le chat peut ne pas manger pendant plusieurs jours
Faux. Dès 12 heures de jeûne, le métabolisme du chat est perturbé : son organisme va aller chercher les acides aminés qui lui sont indispensables pour synthétiser le glucose dans les muscles et les viscères, ce qui provoque un déséquilibre important. Par ailleurs, un chat qui ne mange pas s’expose à la lipidose hépatique féline, une maladie grave provoquée par l’accumulation de lipides dans le foie, ce qui peut entraîner une insuffisance hépatique.
Un chat est cliniquement dénutri au bout de 3 jours passés sans manger. Son organisme ne parvient plus à assimiler le glucose, et il doit être réalimenté avec une nourriture adaptée, riche en protéines et en lipides et pauvre en glucides sous le contrôle d’un vétérinaire.
Idée reçue n° 4 : le chien doit manger un os par jour
Faux. Un chien nourri avec une alimentation pour chien de qualité, qui contient tous les nutriments indispensables à son organisme, n’a en aucun cas besoin de manger des os, et encore moins tous les jours. L’os est pour lui une gourmandise, qui doit donc lui être offerte ponctuellement.
Tous les os ne sont pas recommandés, et certains sont même totalement déconseillés, car en se brisant, ils peuvent entraîner des blessures et des perforations de l’œsophage, de l’estomac ou des intestins. Évitez à tout prix les os cuits, plus fragiles, à plus forte raison lorsqu’il s’agit de petits os comme les os de lapin, de poulet ou d’agneau, qui ne doivent pas non plus être donnés crus au chien. Préférez les os de bœuf crus, plus solides et pouvant être mastiqués sans danger.
Les os n’ont guère de valeur nutritive pour le chien. Certes, ils contiennent du calcium et du phosphore, mais la moelle osseuse est très riche en graisses et l’os doit donc rester une friandise exceptionnelle.
Idée reçue n° 5 : il est important de varier les saveurs de l’alimentation du chat
Faux. Chez le chat, le goût n’est pas un sens très développé, contrairement à l’odorat. Il perçoit essentiellement l’amer, le salé et l’acide et possède beaucoup moins de récepteurs sensoriels, appelés bourgeons du goût, que l’humain : le chat en a environ 500, contre plus de 9000 chez l’humain.
Vous avez trouvé des croquettes pour chat équilibrées, qu’il mange avec plaisir ? Vous n’avez aucun besoin de changer de saveur, sauf si vous constatez une perte progressive d’intérêt de votre chat pour sa gamelle. Le chat est un animal routinier, et il peut être facilement perturbé par de nouvelles odeurs. De plus, son système digestif n’est pas en capacité de supporter des changements alimentaires trop fréquents.