Avoir un animal de compagnie pendant le confinement
Avoir un animal de compagnie pendant le confinement
S’il y a bien certains à qui profitent ce confinement, ce sont nos compagnons à quatre pattes. Au lieu de se retrouver seuls à attendre notre retour, ils se réjouissent d’être entourés de leur famille adoptive. Mais en cette période de liberté et d’activité restreinte, certains propriétaires se posent aussi beaucoup de questions. La première, évidemment, concerne leur santé.
Aucune preuve de transmission de l’homme à l’animal
« A ce jour, rien ne prouve que les animaux de compagnie puissent propager la maladie. Il n’est donc pas justifié de prendre des mesures à l’encontre des animaux de compagnie qui pourraient compromettre leur bien-être », a déclaré l’Organisation mondiale de la santé* animale. Une étude ayant été demandée par le ministère de la Santé à l’Anses** sur le sujet, publiée le 11 mars 2020 donne également les mêmes conclusions : « le passage du SARS-CoV-2 de l’être humain vers une autre espèce animale semble actuellement peu probable ».
Les études internationales n’ont rapporté, pour l’instant, qu’un seul cas de chien d’une femme touchée par le Covid-19 à Hong Kong, dont les analyses auraient présenté des traces du génome du virus. L’animal n’a présenté aucun symptôme. Aucun autre cas de ce type n’a été rapporté et pour les scientifiques cette détection « n’est pas une preuve suffisante pour conclure à une infection animale ».
Une recrudescence d’abandon d’animaux depuis l’épidémie !
Depuis le début de l’épidémie, une augmentation du nombre d’abandon d’animaux a été enregistrée. La SPA, qui a dû fermer ses portes au public, a tenu à alerter les Français de la « situation catastrophique concernant nos animaux de compagnie ». En cause ? Les fausses informations qui circulent sur la Toile, notamment. Pour rappel, aucune source scientifique n’établit que les animaux de compagnie peuvent avoir ou transmettre le Covid-19.
Les animaux sont soumis aux mêmes règles de confinement que leurs propriétaires. Nous devons limiter nos déplacements au strict nécessaire :
- la santé,
- l’alimentaire,
- l’activité physique autour de chez nous
- les besoins de nos animaux.
On peut donc (muni de son attestation dûment remplie, pour rappel) emmener nos compagnons à poils prendre l’air et faire leurs besoins en restant près de chez nous, pas trop longtemps et uniquement accompagné de personnes de notre foyer.
Evitez de laisser votre chat aller se promener
Il n’y a pas de recommandations hygiéniques particulières autres que celles classiquement conseillées en temps normal, selon le spécialiste.
Pour respecter les règles du confinement et distances de sécurité, mieux vaut :
- réduire le contact avec d’autres animaux de l’extérieur
- ne pas les laisser se faire caresser par d’autres personnes que vous.
Si jamais cela arrive : le shampooiner ou laver le harnais ou la laisse. Toute précaution supplémentaire ne nuit pas.
Si jamais une personne est touchée par le Covid-19 dans votre foyer, limiter son contact avec votre animal de compagnie, comme pour les humains.
En ce qui concerne les chats, qui se promènent davantage librement, l’idée est toujours de prendre des précautions globales.Il vaut donc mieux le garder avec vous en ce temps de confinement. D’autant que s’il ne rentre pas, il vous sera difficilement possible d’aller le chercher.
Les cliniques vétérinaires restent ouvertes
Comme pour les humains, les autres problèmes de santé sont toujours là. Que les propriétaires d’animaux se rassurent ! Les cliniques vétérinaires ne font pas partie des commerces qui ont obligation de fermer. D’abord, parce qu’il faut assurer le suivi des animaux d’élevage qui participent à l’industrie alimentaire, ensuite, parce qu’il faut pouvoir assurer les soins nécessaires des animaux.
Il est donc tout à fait possible de venir chercher de la nourriture ou des médicaments pour les animaux de compagnie qui souffrent de maladie chronique, par exemple.
Une organisation nécessaire à la protection du personnel et des propriétaires d’animaux a tout de même été mise en place. Sachez que si vous avez besoin d’emmener votre animal, vous devez appeler le vétérinaire avant afin qu’il/elle puisse gérer le flux de passage dans sa clinique.
Certaines opérations de prévention comme les stérilisations ou certains vaccins sont reportées jusqu’à la fin du confinement, si elles ne sont pas vitales, c’est au vétérinaire d’en juger.
Aucune rupture de stock pour la nourriture des animaux
En ce qui concerne l’alimentation, rassurez-vous ! Les rayons animaliers des magasins spécialisés restent ouverts, sauf ceux où se vendent d’autres accessoires, comme les magasins de bricolage ou d’accessoires de jardin. Les supermarchés aussi sont ouverts et vendent de quoi nourrir chiens, chats, rongeurs, oiseaux etc…
Tout comme les denrées alimentaires, les pâtées pour chats et croquettes ont été victimes du coup de panique et volonté de stockage des Français à l’annonce du confinement.
A lire sur le sujet : http://www.animaux-online.com/article,lecture,2220_coronavirus-pas-de-penurie-d-aliments-pour-les-animaux-de-compagnie.html
Adapter l’alimentation pour pallier le manque d’exercice
La restriction des distances et fréquences de promenades risque d’être difficile pour les chiens notamment, et particulièrement, ceux qui vivent en appartement. Ils ont l’habitude de sortir pour se dépenser. Jouez avec eux, câlinez-les, comme pour vos proches voyez là l’occasion de passer plus de temps avec eux. Mais ne vous en faites pas trop. Les chiens s’adaptent à leur environnement.
Faites attention simplement à leur alimentation. Pour un animal de compagnie qui aurait déjà un surpoids ou une tendance à prendre du poids, le spécialiste conseille une légère restriction alimentaire de 10 à 15% pour pallier le manque de dépense énergétique.
Pensez à vous organiser pour vos courses, étant donné le peu de déplacements autorisés. Il ne faut pas se retrouver à court de croquettes. Achetez la nourriture pour vos animaux en conséquence (mais sans abus).
Pour rappel, il est déconseillé de donner à ses animaux de la nourriture issue de l’alimentation humaine, hormis pour un dépannage. Les carnivores domestiques ont besoin d’une adaptation alimentaire pour avoir un système digestif performant. Si on passe des croquettes à d’autres aliments, le risque de diarrhées et de vomissements augmente.
Si vraiment vous n’avez pas le choix pour le chien ou le chat :
- équilibrez un tiers de fibres, un tiers de protéines et un tiers de pâtes.
A lire également : https://www.equilibre-et-instinct.com/blog/a-propos-du-chat/nourrir-un-chat-les-bons-reflexes/
N’oubliez pas : RESTEZ CHEZ VOUS ET PRENEZ SOIN D’EUX