Confinement et animaux de compagnie
Près de la moitié des Français ont un animal de compagnie et sont donc confinés avec. Contrairement à ce qui était redouté, on observe un pic d’adoption depuis le début du confinement. C’est notamment pour occuper les enfants et les aider à mieux vivre cette situation. Mais les Français s’inquiètent, notamment depuis qu’un chat a contracté le coronavirus en Belgique. C’est une situation tout à fait inédite. Les animaux domestiques représentent-ils un risque de contamination en période épidémique ?
Aucune preuve scientifique du rôle des animaux dans l’épidémie
Il n’y a pas de preuve que les chats et les chiens transmettent le Covid-19. Il faut donc continuer à se laver les mains après avoir caressé son animal. Profiter de leur compagnie est ce qui nous est encore plus précieux en ce moment.
Une prise de position partagée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui confirme que “rien ne prouve que les animaux de compagnie, tels que les chiens ou les chats, peuvent transmettre le Covid-19. La maladie se transmet principalement par les gouttelettes expulsées par les personnes infectées quand elles toussent, éternuent ou parlent”. De même, l’Anses affirme qu’au vu des connaissances scientifiques alors disponibles, il n’existe aucune preuve que les animaux de compagnie et d’élevage jouent un rôle dans la propagation de la maladie.
A lire également : https://www.equilibre-et-instinct.com/blog/a-propos-du-chat/chats-chiens-et-coronavirus-contagieux/
Que faire en cas de contamination ?
Que faire si vous êtes confiné avec votre animal et touché par le Covid-19 ? Bien que les animaux ne fassent pas partie de la chaîne de transmission directe à l’homme, ils peuvent se transformer en transmetteur du virus. C’est le cas si le propriétaire dépose ses propres virus sur les poils de son animal. Il est donc possible que le virus survive quelques minutes ou heures sur l’animal, comme sur les surfaces plastiques ou métalliques d’ailleurs.
Pour limiter les risques, ne laissez pas votre animal vous lécher le visage si vous êtes malade. Lavez-vous les mains avant et après chaque caresse. De même, il est fortement recommandé que la personne qui sort l’animal à la place du propriétaire dépose la laisse et le collier à l’entrée. Le propriétaire contaminé ne les touche pas. Les vétérinaires s’inquiètent des intentions de certains propriétaires qui cherchent un moyen de désinfecter leur animal en rentrant de balade. Il ne faut pas utiliser de produits désinfectants sur les pattes de son chien, cela occasionnerait des brûlures.
Brossez votre chien régulièrement. D’abord, il aime ça ! Ensuite, le brossage fait tomber le poil mort et permet d’aérer la peau. Pour les poils longs, le brossage évite aussi les nœuds !
Oubliez votre propre shampoing !
Ne pensez pas qu’il faut laver son chien chaque semaine et oubliez votre shampoing même celui spécial bébé. Votre chien n’a pas votre cuir chevelu et votre shampoing risque de lui donner le poil plus gras ou plus sec, et peut-être lui irriter la peau.
Que faire en cas d’urgence pendant le confinement ?
Pour les cas d’urgence vitale, cela reste possible. Il faut téléphoner pour obtenir son rendez-vous, se présenter bien à l’heure et venir seul avec son animal afin de respecter les consignes mises en place au sein des cliniques vétérinaires qui continuent leurs activités.
Le bien-être de l’animal pendant le confinement
Projection de ses propres sentiments sur l’animal
La zoothérapie est très utilisée auprès des personnes âgées, des malades, des patients atteints de troubles psychiatriques. L’animal a une vertu apaisante. Elle permet aussi aux personnes isolées et aux enfants de se sentir moins seuls, de se sentir utiles, valorisés, de donner du sens à leur journée.
Le rôle de l’animal pendant ce confinement
S’occuper d’un animal permet de limiter le stress, de se sentir moins seul et d’avoir un support pour communiquer ses émotions. On peut tout lui dire avec la certitude que rien ne sera répété par ce compagnon. La présence de l’animal peut servir aussi d’instrument de projection des ressentis. Par exemple, dans le cadre du confinement, une personne peut avoir l’impression que son animal est triste ou inquiet, alors qu’il projette en réalité son propre sentiment personnel sur celui-ci. Pour des parents dont un enfant parlerait peu, l’animal est le lien. Ils peuvent lui demander comment il trouve son chat, son chien. Bien souvent cela permettra à l’enfant d’exprimer ce qu’il ressent.
Les bien-faits de la présence d’un animal de compagnie
Dans ce contexte de confinement, les animaux de compagnie apparaissent donc comme des médiateurs précieux face au stress, au sentiment d’isolement et d’impuissance. Mais attention, nous ne devons pas oublier qu’avoir un animal de compagnie engage une réelle responsabilité. Il ne s’agira pas une fois le confinement levé de s’en débarrasser. Reste dans ce cas-là l’option de la peluche, mais humainement cela n’a rien à voir !
Petits rappels de bonne conduite :
Votre chien ne doit pas être un prétexte pour sortir ! Évaluez les besoins individuels d’exercice physique de votre chien, sans y mêler vos propres besoins. Ne lui donnez pas trop d’activités, qui vont elles-mêmes générer un besoin d’activités et ne prétextez pas soudainement qu’il « s’ennuie et ne peut pas rester 6 heures sans faire de l’exercice »… Car avant le confinement, lorsque vous partiez travailler, il restait 6 heures par jour tout seul et cela ne vous posait pas de problème !
Ne lui imposez pas de suractivité le matin. Bizarrement, la plupart des chiens sont plus actifs l’après-midi et en fin de journée. Le matin, bien qu’ils aient dormi durant la nuit, ils aiment bien dormir à nouveau. Emmenez votre chien dix ou quinze minutes dehors pour faire ses besoins, puis donnez-lui à manger et laissez-le tranquille.
Choisissez le bon moment pour le sortir. En fonction du tempérament de votre chien, pour les sorties, repérez les moments dans la journée où il y a le moins de monde dans la rue. Ce sera préférable s’il a tendance à être agressif avec les congénères qu’il rencontre ; et inversement, s’il est hyper sociable et qu’il adore les échanges, cela vous évitera de vous retrouver avec votre chien face à dix congénères. En ville, c’est souvent le cas vers 17 heures… Le maître ne pourra pas gérer, il risque de vivre et de faire vivre à son chien cette sortie de manière désagréable !
Proposez à votre chien des activités calmes et posées. Il doit être capable de le faire avec son maître, mais aussi sans son maître ! Réservez-lui une petite pièce, faites-lui une « caisse à jouets », dites-lui à chaque fois en guise de rituel « vas dans ta pièce » avec un jouet d’occupation et revenez le chercher ensuite. L’objectif est que le chien apprenne à être seul sans la présence de son maître.
Sortez sans lui, par exemple faire les courses (une bonne astuce si vous vivez dans un studio sans pièce à part pour l’isoler). De toute façon, votre animal réagira comme il le faisait avant ! Soit il ne gérait déjà pas la solitude, et il faut commencer à lui apprendre ; soit il la gérait déjà, et il faut simplement l’entretenir. Attention : quand vous sortez, ne l’ignorez pas, dites-lui simplement « tu restes là et tu m’attends », car le chien a besoin de comprendre que vous allez revenir.
A lire également : https://www.equilibre-et-instinct.com/blog/a-propos-du-chat/la-mediation-animale/
A lire également : http://www.animaux-online.com/article,lecture,2215_coronavirus-toutes-les-informations-relatives-aux-animaux;38.html