Chat collant : pourquoi et que faire ?
Les chats ont beau être connus pour leur caractère indépendant, certains d’entre eux sont de véritables pots de colle. Si ses démonstrations d’affection sont appréciables, elles peuvent devenir envahissantes et traduisent un certain mal-être. Pourquoi certains chats sont-ils collants et comment remédier à ce syndrome d’hyperattachement ?
Chat collant ou affectueux : comment faire la différence ?
Certains chats sont naturellement affectueux et apprécient tout particulièrement les caresses, sans que cela soit symptomatique d’un trouble quelconque. En effet, même si les chats ont de nombreuses similitudes, chacun d’entre eux a également un caractère unique, plus ou moins joueur, indépendant, affectueux, calme, bagarreur, etc.
Un chat qui souffre d’hyperattachement n’est pas seulement affectueux : il recherche votre compagnie partout et tout le temps. Aux toilettes, dans la douche, la journée ou en pleine nuit, il réclame sans cesse votre présence.
Le chat collant fait tout pour être en permanence en contact avec vous. Il ne se contente pas d’être dans la même pièce : il demande à être contre vous, dans vos bras, sur votre épaule, dans le creux de votre cou, il se frotte contre vos jambes au point de risquer de vous faire tomber dès que vous faites un pas, et il ne supporte pas que vous quittiez la maison.
Un chat qui souffre d’hyperattachement est avant tout un chat anxieux qui, souvent, manifeste également son stress par d’autres symptômes. Il peut miauler beaucoup, réclamer constamment ses croquettes pour chat ou sa pâtée pour chat, de jour comme de nuit, uriner hors de sa litière lorsque vous n’êtes pas là ou encore se lécher de manière excessive, au point d’avoir un pelage moins dense, voire absent, sur certaines parties du corps.
Pour quelles raisons votre chat est-il collant ?
L’hyperattachement du chat peut avoir plusieurs origines. Certains chats le sont depuis leur plus jeune âge en raison d’un sevrage précoce. Séparés trop tôt de leur mère, ces chats n’ont pas eu le temps d’apprendre à se détacher de la figure maternelle. Bien souvent, vous jouez alors le rôle de mère de substitution sans même le savoir, le chat ne parvenant pas à s’apaiser et à se rassurer par lui-même.
Le risque est encore plus grand si vous avez recueilli votre chat dans la rue et avez dû le nourrir au biberon jusqu’à son sevrage : pour lui, vous remplacez sa mère et il continue à reproduire le comportement d’un chaton, incapable de se sentir en sécurité lorsqu’il est séparé de vous.
Un chaton ne devrait pas être séparé de sa mère avant l’âge de 3 mois. Même s’il est généralement sevré au bout de deux mois, il poursuit aux côtés de sa mère, pendant encore 4 semaines, son apprentissage de l’autonomie, de l’indépendance et apprend les comportements adéquats en communauté. Récupérer un chaton trop petit représente donc un risque de le voir développer des troubles du comportement comme l’hyperattachement.
Le chat peut aussi devenir collant à la suite d’un événement qui l’a traumatisé, qu’il s’agisse par exemple d’un déménagement, de l’arrivée d’un bébé ou d’un autre animal à la maison. De nombreux changements, moins marquants, peuvent nous sembler anodins mais sont à même de déclencher un stress important chez le chat. Certains chats tolèrent bien la nouveauté, tandis que d’autres ont beaucoup de mal à s’adapter à des modifications mineures comme le simple déplacement d’un meuble !
Il arrive également que les chats se transforment en véritables pots de colle lorsqu’ils sentent que leur maîtresse est enceinte, ou lorsqu’ils détectent un problème de santé chez leur maître ou leur maîtresse.
Par ailleurs, certaines races sont prédisposées à cet attachement très fort. C’est notamment le cas des Siamois, des Birmans, des Maine Coons ou encore des Persans.
Chat pot de colle : quelles solutions ?
Vous l’aurez compris : un chat collant n’est pas simplement un chat affectueux, et l’hyperattachement est aussi difficile à vivre pour lui que pour vous.
Il est plus facile de prévenir ce trouble que de le guérir, par conséquent, si votre petit compagnon est encore un chaton, n’hésitez pas à le repousser doucement mais fermement s’il se fait trop insistant pour être en contact avec vous, et si vous sentez que ce besoin de caresses a tendance à être excessif.
Habituez-le très jeune à rester seul au moins quelques minutes par jour, sans manifester d’émotion particulière lorsque vous partez et que vous revenez à la maison. Peu à peu, il parviendra à se rassurer par lui-même et gagnera en indépendance.
Mettez à sa disposition des jeux pour le distraire et éviter l’ennui, qui peut rapidement s’accompagner d’anxiété, et laissez également sa nourriture en libre accès pour qu’il soit parfaitement autonome. S’il a tendance à trop manger, vous pouvez investir dans une gamelle anti-glouton.
Si l’hyperattachement est déjà bien ancré, il est préférable de vous tourner vers un comportementaliste, qui vous aidera à mettre en place les mesures adaptées.