En quoi consiste le dispositif Famille d’Accueil Définitive ?
Depuis 2014, la SPA (Société Protectrice des Animaux) a mis en place un dispositif spécifique pour certains animaux abandonnés : le dispositif Famille d’Accueil Définitive. Dédié aux chats et aux chiens en échec d’adoption, il permet de les placer jusqu’à la fin de leurs jours dans une famille d’accueil.
Dispositif Famille d’Accueil Définitive : quels sont les animaux concernés ?
Le dispositif Famille d’Accueil Définitive a été mis en place par la SPA pour les chiens et les chats en échec d’adoption. Ces animaux ne parviennent pas à trouver de famille adoptante, ou sont remis à la SPA après une tentative d’adoption qui n’a pas fonctionné.
Pour ces chiens et ces chats, les difficultés peuvent être d’ordre comportemental. Certains d’entre eux ont été victimes de maltraitance, et n’arrivent pas à s’acclimater à leur nouvelle famille après des années de mauvais traitements.
Par ailleurs, tous ont été abandonnés et en gardent des séquelles, l’abandon étant en lui-même une maltraitance. Ces traumatismes se manifestent par des troubles du comportement, qui peuvent aller des problèmes de propreté à des manifestations importantes d’agressivité.
De nombreux chiens et chats éligibles au dispositif Famille d’Accueil Définitive le sont en raison d’une maladie grave ou d’un handicap lourd, qui nécessitent une attention importante et des soins médicaux réguliers.
On trouve par exemple des animaux diabétiques, ayant besoin d’injections d’insuline quotidiennes à heures fixes, des animaux souffrant d’insuffisance rénale, de pathologies cardiaques, mais aussi des chats paraplégiques après avoir été percutés par une voiture, atteints d’incontinence, aveugles ou encore positifs au FIV, le virus de l'immunodéficience féline, transmissible aux autres chats.
Les animaux âgés sont également concernés par le dispositif Famille d’Accueil Définitive. Moins faciles à placer à l’adoption, les adoptants cherchant majoritairement des animaux plus jeunes, ils ont ainsi plus de chances de finir leurs jours dans la chaleur d’un foyer.
À noter : la SPA a ouvert ce dispositif aux chevaux, aux ânes, aux mules et autres équidés.
Comment fonctionne le dispositif Famille d’Accueil Définitive ?
Habituellement, les familles d’accueil ne constituent qu’une solution temporaire pour les associations de protection animale. Elles prennent l’animal en charge quelques semaines ou quelques mois, le temps qu’une famille adoptante soit trouvée et l’accueille définitivement.
Avec le dispositif Famille d’Accueil Définitive, les accueillants s’engagent à recueillir l’animal jusqu’à la fin de ses jours, tout en lui prodiguant les soins nécessaires et en assurant son suivi vétérinaire. En échange, la SPA finance une partie des frais vétérinaires, et prend en charge une partie du budget croquettes pour chat ou pâtée pour chien.
La SPA reste propriétaire du chien ou du chat jusqu’à son décès, mais l’animal vit bel et bien au domicile de sa famille d’accueil définitive. Au quotidien, rien ne distingue la famille d’accueil définitive d’une famille adoptante : l’engagement auprès du chat ou du chien est le même, la responsabilité identique.
Ce dispositif permet à des animaux qui ont de grandes probabilités de ne jamais être adoptés, et d’être condamnés à finir leur vie dans un refuge, de s’épanouir dans un milieu aimant, dans des conditions beaucoup plus adaptées à leurs besoins spécifiques. Certains d’entre eux sont éligibles à ce dispositif après avoir passé de nombreuses années en refuge.
Les placements se font au cas par cas, après une rencontre avec la future famille d’accueil définitive. Accueillir un animal âgé, handicapé, malade ou souffrant de troubles importants du comportement n’est pas une décision qui peut être prise à la hâte. La famille d’accueil définitive doit être capable de faire preuve d’une grande patience, et se montrer très disponible pour l’animal accueilli.
En 5 ans, entre 2014 et 2019, le dispositif Famille d’Accueil Définitive a permis à 1089 animaux de bénéficier de la douceur d’un foyer aimant.
