Peut-on donner les restes de repas à son chien ?
Tout propriétaire de chien a un jour été confronté au regard suppliant de son animal devant les restes de son repas. Il peut être difficile de résister, mais les restes de table ne doivent jamais être donnés au chien. Pour quelles raisons ?
Des aliments inadaptés aux besoins nutritionnels du chien
Le plus équilibré des repas « humains » ne constituera jamais un apport équilibré pour un chien. De nombreux aliments que nous consommons et digérons sans difficulté s’avèrent trop sucrés, trop salés ou encore trop caloriques pour les canidés.
C’est par exemple le cas du lactose contenu dans les produis laitiers, des aliments épicés, des petits os qui peuvent provoquer des blessures au niveau de la bouche ou du système digestif, mais aussi de la charcuterie, beaucoup trop grasse et trop salée.
Certains aliments sont même toxiques et peuvent entraîner de graves problèmes de santé, voire la mort : le chocolat, l’ail, les oignons, le raisin, l’avocat ou encore le blanc d’œuf, pour n’en citer que quelques-uns, sont particulièrement dangereux pour le chien.
Par ailleurs, même en l’absence d’aliments nocifs, les restes de table déséquilibrent les apports nutritionnels : contrairement aux croquettes pour chien et à la pâtée, qui non seulement contiennent tous les nutriments indispensables, mais permettent un apport stable et équilibré, les restes de table ne sont jamais les mêmes. Ils contiennent parfois beaucoup de protéines, parfois une grande quantité de fibres, et dérèglent l’organisme du chien.
Les restes de repas peuvent occasionner de nombreux troubles digestifs, comme la constipation, la diarrhée, les crampes ou les flatulences, quand ils n’ont pas des conséquences encore plus graves.
Enfin, il s’agit d’apports caloriques supplémentaires, qui peuvent favoriser l’apparition du surpoids ou de l’obésité.
Les restes de repas, à l’origine de problèmes comportementaux
Si les restes de table sont totalement déconseillés sur le plan nutritionnel, ils le sont aussi sur le plan éducatif. Céder aux demandes de l’animal peut favoriser l’apparition de comportements indésirables.
Le chien va rapidement prendre l’habitude de quémander, et se montrer de plus en plus insistant à l’heure des repas. Dans certains cas, il peut même faire preuve d’agressivité, et perturber ce moment qui, partagé en famille ou non, est normalement synonyme de détente.
Dès le début de son éducation, il est donc indispensable de bien dissocier le repas du chien de celui des autres membres de la famille. Ainsi, sa gamelle doit être placée dans une autre pièce, et ses croquettes ou sa pâtée pour chien doivent idéalement lui être servies avant ou après le repas de ses maîtres.
Si le chien vient tourner autour de la table, il est important de le renvoyer dans son panier pour bien lui signifier que sa place, à cette heure, n’est pas ici. Lorsque le chien est particulièrement gourmand et a des difficultés à se plier à cette consigne, il est recommandé de lui servir son repas avant : le ventre plein, il sera moins tenté de quémander les restes de table.